
22/08/2025
La programmation complète de septembre arrive bientôt. Mais vous pouvez déjà noter une nouveauté, quelque chose qu'on n'a jamais tenté aux Trois Vallées : un ATELIER D'ÉCRITURE.
Il aura lieu le 13 SEPTEMBRE, le matin, en parallèle de l'atelier aquarelle (eh oui il va falloir choisir).
Un atelier d'écriture ça peut intimider, mais c'est fait pour être accueillant et ouvert à tout le monde. Vous serez accompagné·es tout du long par Émilie Notéris, enseignante et écrivaine. Et tout ça est rendu possible par l' Scène Nationale.
Le but de l'atelier? Trouver à raconter nos histoires familiales, chercher des échos entre elles, mettre des mots sur là d'où l'on vient.
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Lisons plutôt ce qu'en dit Émilie Notéris :
"J’ai longtemps pour me définir expliqué que je venais d’une famille bourgeoise de droite, comme une sorte de mise au défi, d’écart.
Je me rend compte aujourd’hui que cette présentation est inexacte, tout du moins elle est partielle, partiale, parcellaire. Elle ne prend en compte que la branche paternelle de mon arbre généalogique comme un élagage arbitraire. Il existe un déséquilibre flagrant entre la lignée paternelle et maternelle. Ma mère est ce qu’on qualifie de transfuge de classe, terme qu’elle n’emploie pas. Un transfert réussi c’est celui qui ne se voit pas, de barisienne à parisienne.
Mes grands-parents maternels, Jean Richard et Janine Millet ont vécu leur enfance dans la Meuse, ma mère est née à Bar-le-Duc. Mes arrières-grands parents, les parents de ma grand-mère, étaient agriculteurs, ils étaient nés à Condé-en-Barrois, se sont connus dans la petite enfance, sont allés ensemble à l’école depuis la maternelle et se sont mariés en juillet 1924. Les parents des parents de ma grand- mère maternelle habitaient tous quatre à Condé-en-Barrois.
Je souhaite aujourd’hui retravailler cette fabrique des origines familiales, pour contourner le privilège attaché à l’histoire telle qu’elle m’a été partagée, en donnant de la place à ce qui s’efface ou s’est effacé de manière insidieuse en moi. Pour reconnecter avec cette histoire il me faut matériellement reconnecter avec un territoire, une géographie, un paysage, des personnes. Le paysage du passé marque celui du présent et réciproquement. "