13/11/2025
Derrière les vitrines de Carlier, le chef biarrot Christopher Demange cultive l’art du goût juste et du geste parfait. Une vision du métier où rigueur et humanité vont de pair.
Vous venez de décrocher la Médaille d’or du Grand Prix de France de la Charcuterie artisanale 2025. Que représente pour vous ce prix national remporté à Paris ?
C’est une immense fierté, et surtout la reconnaissance d’années de travail, de rigueur et de passion. Ce titre me permet d’avancer dans la continuité du Meilleur Ouvrier de France, que je vise désormais. Il récompense un long chemin d’apprentissage, un entraînement exigeant, quotidien, jusqu’à atteindre le produit quasi parfait. Mais au-delà de la satisfaction personnelle, je suis heureux de montrer qu’un petit commerce local peut aussi porter haut l’excellence française. On a souvent tendance à penser que seuls les grands établissements des grandes villes brillent dans les concours. Ce prix prouve que l’excellence se cultive aussi ici, à Biarritz, à force de travail et d’humilité.
Quel lien entretenez-vous avec Biarritz dans votre parcours d’artisan ?
Je vis à Biarritz depuis huit ans et j’y travaille chez Carlier Traiteur. Au fil des années, cette ville est devenue une vraie source d’inspiration. Pour les buffets, et notamment à l’occasion du concours, je me suis inspiré de l’océan : j’ai créé des mises en scène à partir de bois flottés, travaillés avec un menuisier d’Anglet. L’idée, c’est de faire preuve d’originalité et de créativité, sans forcément mobiliser de gros moyens, et de garder l’esprit artisanal dans tout ce que l’on fait. Côté produits, nous privilégions toujours les circuits courts et les matières premières locales : cochons et canards du Pays Basque, producteurs du Sud-Ouest, foie gras local. Lors du concours, j’ai présenté des cailles de Magescq farcies au foie gras, symbole de cette proximité entre terroir et excellence. Avant de poser mes valises ici, j’ai travaillé en Bretagne, à Toulouse, et je suis originaire des Vosges. Chaque étape de mon parcours m’a appris quelque chose : des techniques, des savoir-faire, mais aussi une ouvertur
Quelle est votre approche au quotidien, entre excellence artisanale et